Suivi de coupe sur une plantation d’épicéa dans le Forez

Suivi de coupe sur une plantation d’épicéa dans le Forez

Premier exemple de réalisation :

Un client de Lionel STAUB, expert forestier à Saint Etienne, souhaitait réaliser une première éclaircie dans une plantation d’épicéa d’environ 2 hectares.

C’est un petit chantier, mais les volumes présents permettent de faire venir une abatteuse sur la parcelle. Les épicéas sont encore assez jeunes pour bénéficier d’une telle éclaircie : leurs tiges n’est pas encore trop élancées et l’éclaircie ne devrait donc pas les déstabiliser.

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Grâce à l’exploitant qui est intervenu sur cette coupe, les cloisonnement sont seulement réalisés à un rang sur 7, et non un rang sur 5 comme ce qui se fait habituellement. Cela permet de limiter l’emprise de ces trouées et donne l’occasion à l’abatteur de sélectionner d’avantage les bois dans l’interbande.

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A terme, cette opération permettra :

  • D’améliorer la qualité du bois dans un objectif de production de bois d’œuvre
  • De permettre à l’avenir des éclaircies régulières dans le peuplement. Sans cette première éclaircie, il ne serait plus possible d’éclairci des bois et la seule possibilité de prélèvement à terme serait la coupe rase.
  • De renforcer la stabilité du peuplement en permettant aux arbres éclaircis de grossir en diamètre
  • D’améliorer l’aspect visuel du peuplement en brisant la rectitude des rangées de plantation (l’impact visuel des cloisonnements s’atténuera avec le temps et les éclaircies suivantes)

2 réactions au sujet de « Suivi de coupe sur une plantation d’épicéa dans le Forez »

  1. La seule méthode de sylviculture qui préserve TOUTES les fonctions de la forêt, fonctions économiques, écologiques, environnementales, biodiversité, préservation de la richesse des sols, résistance aux aléas climatiques…est la sylviculture jardinée.
    Toutes les autres méthodes ne sont que poudre aux yeux avec une seule vision à court terme de la forêt. Cette sylviculture jardinée est très valorisante, elle fait appel à la réflexion, l’observation et la connaissance de ces milieux de vie. L’intelligence peut s’exprimer !

    1. Bonjour Monsieur Rochon,

      Je suis tout à fait d’accord avec vous sur le principe, c’est bien pourquoi l’Office National des Forêts applique une sylviculture jardinée dans une majeure partie des forêts qu’elle gère. Je préfèrerais moi-même appliquer d’avantage une sylviculture de ce type dès que possible.

      En forêt privée cependant, le propriétaire forestier applique son choix de sylviculture (ce n’est pas au gestionnaire de prendre la décision finale). Bien que j’invite tous les propriétaires que je rencontre à réfléchir à sortir d’un schéma de sylviculture de court terme, le choix du propriétaire peut être de mettre la priorité sur la valorisation économique. Et dans un certain nombre de cas (en cas de surcapitalisation notamment), l’aspect économique peut fortement inciter le propriétaire à choisir une valorisation de plus court terme.
      De plus, l’organisation de la forêt privée en petites parcelles bloque parfois la réalisation d’éclaircies jardinatoires : en prélevant des volumes à l’hectare plus réduits, les volumes produits peuvent être insuffisants pour intéresser un acheteur de bois à faire l’opération. Par ailleurs, la diversité des produits d’une coupe jardinatoire implique inversement de faire des éclaircies sur des surfaces plus importantes (de l’ordre de 5 à 10ha) pour qu’il y ait un volume suffisant de chaque type de bois à trier en sortie de coupe. Aussi, dans un bon nombre de cas (et notamment en cas de plantations), l’élancement important des tiges après une longue période sans intervention de la part du propriétaire empêche la mise en place d’une gestion de ce type, voire d’une gestion tout court, ce qui force par moments à la coupe rase. Enfin, certaines essences (sapin, douglas) se prêtent mieux que d’autres (pins notamment) à une sylviculture jardinée, de par leurs caractères écologiques.

      Dans tous les cas, un bilan de la parcelle est toujours intéressant à faire pour évaluer le potentiel de mise en place d’une gestion forestière régulière, irrégulière ou jardinée. Lorsque cela est possible, j’invite toujours le propriétaire à réfléchir au potentiel d’une sylviculture jardinée permettant des revenus réguliers sur le long terme et contribuant au rôle sociétal de la forêt dans nos régions, plutôt qu’une récolte de court terme.

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