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Auteur/autrice : Pierre Lépinay

Une filière en plein bouleversement – quelles conséquences sur la gestion ?

Une filière en plein bouleversement – quelles conséquences sur la gestion ?

Le contexte économique a bien changé… Et cela commence à avoir des conséquences sur la gestion.

Il y a un an, j’écrivais que la filière bois n’avait pas été fondamentalement perturbée par la crise du Covid. Il est vrai que les chantiers forestiers ont été peu perturbés par les contraintes sanitaires et que l’atonie de la demande encore constatée à l’époque ne présageait pas de changements à venir.

Pourtant, avec la reprise économique, dopée par plusieurs plans de relance à travers le monde, la demande a fait de nombreux à-coups ces derniers mois, dopant notamment les ventes de douglas et de sapin pectiné (je pourrai y revenir après nos ventes de printemps). A cela s’est ajoutée l’évolution des normes constructives qui pousse bien mieux qu’avant le bois dans la construction neuve…

Si l’augmentation des cours est une bonne nouvelle du côté amont de la filière (cela faisait des années que la demande était poussive), cela a des effets négatifs sur la vision à long terme de la sylviculture. Les acheteurs de bois ont été nombreux à pousser pour des coupes plus intensives, notamment dans la petite propriété non soumise à plan de gestion ou à demandes d’autorisations…

Lorsque ces coupes se font dans des plantations résineuses non éclaircies car de trop faible surface et proches de la maturité, cela peut se comprendre. Quand cela touche des propriétés avec une réelle valeur d’avenir, c’est dommage… J’ai vu trop souvent ces derniers temps des coupes rases de sapinières ou de pinède de plus de 1ha en bord de route, alors que ces peuplements peuvent s’éclaircir et se régénérer naturellement. J’ai sincèrement le sentiment que certains forestiers surestiment (parfois sciemment) les risques de dépérissement rapide de nos sapins pour inciter les propriétaires à la coupe rase… Or, les dépérissements dans le sapin sont souvent beaucoup moins rapides que pour l’épicéa ou le grandis…

De plus, les diamètres d’exploitabilité encore considérés à l’heure actuelle partent d’une hypothèse de coûts de renouvellement modérés, qui ne tiennent pas compte des coûts actuels de main d’œuvre, des nécessaires protections gibier et des risques de sécheresse printanières qui multiplient le risque d’échec. Ces facteurs devraient bien d’avantage nous inciter à conserver des peuplements productifs sur pied afin de profiter de leur accroissement (à condition bien évidemment de pouvoir les éclaircir pour préserver leur stabilité).

Il faut aussi bien se rendre compte que couper à blanc, c’est sortir de l’argent de la forêt : il faut bien réfléchir à l’intérêt (c’est le cas de le dire) de le faire : un peuplement à 10 000 €/ha qui fructifie à 3%, c’est 300 €/ha/an de gain. En sortant cette valeur et en plantant à 4 000 €/ha (fourchette basse), on retire 6000 €/ha et on garde un gain de seulement 120 €/ha… Avec au passage une prise de risque importante en cas d’échec de la plantation.

Considérer la maturité ou non d’un peuplement doit donc se réfléchir au cas par cas, selon les contraintes techniques et les attentes du propriétaire. A bien garder en tête dans un contexte économique effectivement incitatif…

Irrégularisation des forêts et mécanisation

Irrégularisation des forêts et mécanisation

Comment concilier l’évolution des méthodes d’exploitation avec une foresterie plus douce dans nos sapinières ?

La sylviculture irrégulière consiste à obtenir une forêt équilibrée entre des petits bois, des bois moyens et des gros bois. Cela permet de toujours produire du bois, tout en renouvelant les bois coupés en continu. Les bois sont exploités au fur et à mesure en fonction de leur qualité : les moins beaux seront exploités dès le stade des petits bois, les plus beaux seront maintenus jusqu’à des diamètres élevés.

Les arguments sont nombreux pour pousser tous les peuplements forestiers qui le peuvent (notamment les sapinières et les douglasaies) vers un traitement irrégulier : répartition des coupes dans le temps, bon rendement économique, beaucoup moins de dégradation du sol (permettant un gain de fertilité).

Cela passe par un marquage minutieux pour obtenir une bonne répartition des diamètres, de la qualité et de la régénération.

Toutefois, pour convertir les futaies en peuplements irréguliers, cela implique souvent des coupes riches en bois moyens et petits bois. Or, le travail de bucheronnage manuel en forêt est très difficile et pénible, notamment pour le travail dans les petits bois, très fastidieux. Afin de diminuer cette pénibilité et augmenter le rendement de la récolte pour les petits bois, j’ai donc fait le choix de marquer des cloisonnements d’abatteuse dans des sapinières à irrégulariser. L’idée est de d’abord effectuer juste ces cloisonnements (soit environ 20% de prélèvement), ce qui permettra de marquer une première « vraie » coupe d’irrégularisation dans 5-6 ans environ.

Les abatteuses roulent ainsi sur des cloisonnements, répartis tous les 15 à 16m, afin de permettre à l’abatteuse d’avoir accès à tous les bois sans tasser le sol sur l’ensemble de la parcelle. Les gros bois (>45cm) présents sur le cloisonnement, et qui ne passent pas dans la tête d’abatteuse, sont marqués différemment : ils seront abattus par un bucheron manuel, avec un bon rendement de travail.

En images : le marquage de cloisonnements dans une sapinière à Montregard (43)

Marquage d’un cloisonnement d’abatteuse – l’arbre marqué d’un double trait sera abattu à la main

Je complèterai l’article dans les prochains mois, pour montrer en image le résultat de ce marquage.

Des nouvelles de la forêt et de la filière bois

Des nouvelles de la forêt et de la filière bois

En cette année de Covid, je n’ai pas été bien actif sur ce site. Il est vrai que les tendances de fond ne changent pas fondamentalement par rapport à il y a un an…

Le marché des bois est toujours très perturbé par la crise des scolytes qui a engendré beaucoup de bois d’épicéa mis sur le marché. A cela s’ajoute une demande toujours poussive pour le sapin, combinée à une prudence des acheteurs liée aux incertitudes liées au Covid. Heureusement, la demande pour le douglas reste historiquement élevée.

Au niveau climatique, nous pouvons nous réjouir en Haute Loire d’une année pas si terrible au niveau climatique, bien que les sols forestiers aient été encore anormalement secs si on compare aux normales de la fin du 20e siècle. Par ailleurs les attaques de scolytes sont encore pour l’instant modérées dans la région. Pourvu que ça dure…

Pour le reste, après un an de plus, les choix politiques autour de la forêt et du bois ne me paraissent toujours pas adaptés/suffisants par rapport aux enjeux climatiques et aux attentes écologiques et sociétales, ni intéressants pour le portefeuille des propriétaires forestiers… Gageons que 2021 verra plus d’avancées sur le sujet !

La crise des scolytes : révélatrice des fragilités de la forêt française

La crise des scolytes : révélatrice des fragilités de la forêt française

La France, et notamment le quart nord-est du pays, est touchée par une vague de dépérissements dans ses forêts de résineux. L’épicéa est l’essence la plus touchée. Les conséquences sont assez fâcheuses pour les forestiers, puisque la quantité de bois touchés en 2019 pourrait correspondre à environ la moitié de la récolte annuelle habituelle en épicéa. Par conséquent, le marché des bois est assez tendu : le bois mis sur le marché dans les zones touchées (issu de coupes sanitaires ou de coupes rases « préventives ») inonde les grandes scieries situées à la frontière entre le sud de la Bourgogne et la région Rhône Alpes. Par conséquent, les ventes de bois en région Auvergne-Rhône-Alpes sont actuellement difficiles.

De plus, bien que les poches de scolytes soient encore faibles en Haute Loire, cette crise fait courir un risque majeur pour les plantations d’épicéa situées dans notre région.

 

Poche de dépérissement sur la commune de Montregard

 

 

 

Alors, qu’est ce que le scolyte ? Il s’agit d’un insecte coléoptère vivant en symbiose avec un champignon xylophage. Cet insecte se développe sous l’écorce de l’arbre où il se nourrit de tissus végétaux, détruisant au passage le retour de sève élaborée, riche en sucres, vers les racines. Le scolyte s’attaque prioritairement aux arbres affaiblis afin d’éviter les réactions de défense des arbres sains (un arbre sain se défend notamment pas la production de résine).

Scolyte (source : wikipedia)

 

 

 

A l’origine de cette crise, une conjonction de facteurs sociétaux ayant des conséquences graves sur la santé de nos forêts :

  • les changements climatiques qui induisent dores et déjà : une augmentation de la température moyenne (multiplication de la vitalité des insectes comme le scolyte), une augmentation de la fréquence et de l’intensité des canicules (affaiblissement des arbres), une irrégularité de plus en plus forte des précipitations (stress hydrique pour les arbres) et une réduction de la période hivernale (temps de repos hivernal moins important pour la végétation, moindre effet du gel sur le cycle de développement des insectes). Dans notre cas, les sécheresses des deux dernières années ont exacerbé la sensibilité de nos forêts.
  • la multiplication du transport de marchandises, et notamment de grumes, qui facilite le déplacement des insectes, et favorise donc un meilleur brassage génétique chez le scolyte et un déplacement accéléré des souches génétiques les plus virulentes.
  • l’omniprésence de la culture de l’épicéa dans certaines régions, qui favorise la propagation et le développement du scolyte
  • l’affaiblissement des écosystèmes forestiers qui empêche la régulation naturelle des populations de scolytes. En effet, l’appauvrissement de nos forêts en supports de biodiversité (bois morts, végétation annexe, clairières naturelles, arbres à cavités, milieux aquatiques ouverts, etc.) et l’homogénéisation des peuplements forestiers (cultures monospécifiques de résineux, tendance systématique à enlever les essences dites « secondaires ») réduisent fortement la présence de prédateurs, et notamment d’oiseaux, capables de procéder à cette régulation. Par exemple, si le scolyte peut constituer une source de nourriture très importante en période estivale pour le pic noir, cela ne permet pas son installation pérenne dans un massif forestier si il n’y trouve pas de support pour installer un nid ou s’il ne s’agit que de la seule source alimentaire disponible.

Même dans un peuplement « naturel » de sapin pectiné, la présence d’une seule essence fragilise l’écosystème forestier.

 

 

 

Alors que faire ? Malheureusement dans notre cas, le mal est bien souvent déjà fait : parmi les facteurs évoqués ci-dessus, la plupart ne peuvent pas être résolus par le propriétaire forestier seul. Les changements climatiques et les conséquences négatives du transport de marchandise sont maintenant un fait. Cela ne veut pas dire qu’ils ne doivent pas être combattus. J’en profite pour vous faire remarquer au passage que vu les conséquences actuelles des changements climatiques avec le réchauffement moyen actuel (pratiquement +1°C depuis la période 1951-1980), les conséquences d’un réchauffement à +6°C seraient extrêmement dramatiques et mériteraient un « état d’urgence » beaucoup plus marqué.

Par ailleurs, la fonctionnalité de l’écosystème forestier s’améliore à l’échelle d’un massif forestier, pas uniquement à l’échelle de la parcelle : les efforts isolés d’un propriétaire sur la qualité de l’écosystème forestier ne suffiront pas à protéger sa forêt contre des pathogènes comme le scolyte.

A l’heure actuelle, seules des décisions de long terme peuvent être prises par un propriétaire forestier pour réduire la sensibilité de ses bois à de futurs évènements comparables à la crise actuelle : diminution des surfaces de monoculture, maintien de bouquets de peuplements naturels, maintien de végétaux « secondaires » (et non pas « inutiles ») et maintien de bois morts (tant pis pour l’aspect inesthétique selon certains, cela vaut mieux qu’une forêt dépérissante).

Par ailleurs, la situation actuelle doit nous faire réfléchir sur le choix des essences dites « de reboisement » et sur les choix de sylviculture. En effet, dans des départements comme la Haute Loire, le choix est porté à plus de 90% sur le douglas, seule essence à la fois « sure » pour ce qui est du résultat, productive, ayant un bon débouché, et capable de résister à nos étés actuels (mais pas nécessairement à nos étés futurs). Cependant, cet arbre étant souvent « le seul choix » d’un point de vue productif, cela risque de générer une homogénéisation très importante du patrimoine forestier local et donc une sensibilité très forte en cas d’arrivée en Europe de pathogènes naturels du douglas. Or, même pour une essence à croissance très rapide comme le douglas, nos choix de plantation influencent l’aspect et la vitalité de nos forêts futures sur un pas de temps très long, pour une période allant d’aujourd’hui jusque dans les années 2080 voire au delà !

Pour conclure, cette crise met en évidence des fragilités et les limites de notre modèle forestier, mais aussi plus largement de notre modèle économique actuel. Malheureusement, les facteurs en jeu à l’heure actuelle pour guider le choix des propriétaires forestiers (prix des bois, rémunération uniquement de la production de bois, cadre foncier et juridique) pourraient porter les germes de nombreuses autres crises à l’avenir.

La biodiversité forestière en vidéo – crise des scolytes

La biodiversité forestière en vidéo – crise des scolytes

Vous trouverez ci-dessous un lien pour une petite vidéo réalisée par le PNR du Livradois-Forez suite au travail que j’ai réalisé avec eux.

Pour voir cette vidéo, cliquez ici

Encore une fois : oui, il est possible de concilier production de bois et environnement !

Et ce n’est pas juste pour faire joli… A l’heure actuelle, des centaines d’hectares de plantations monospécifiques d’épicéa sont touchées par les scolytes dans le nord est de la France : ces insectes s’attaquent au cambium des arbres fragilisés par les étés secs successifs. Pourquoi cette pullulation ? En grande partie parce que les prédateurs naturels de ces scolytes sont absents, chassés par le manque de niches écologiques et par la faible quantité d’insectes en forêt (en dehors des phases de pullulations de ces pathogènes !).

Les aides de la région pour vos investissements en forêt

Les aides de la région pour vos investissements en forêt

Le CRPF de Haute Loire a récemment tenu une réunion d’information auprès des propriétaires forestiers de Haute Loire sur le thème des investissements forestiers. A ce titre, il faut noter l’important programme de soutien de la région qui met à disposition des aides pour un grand panel d’opérations :

  • Les dépressages dans les plantations et dans la régénération naturelle,
  • Les élagages,
  • Les tailles de formation pour les feuillus,
  • Les premières éclaircies dans les résineux lorsqu’elles sont déficitaires,
  • Les marquages en irrégularisation,
  • Les plantations sur peuplements pauvres ou déficitaires.

Ces aides sont attribuées sous certaines conditions. Le cahier des charges est présenté ici : https://auvergnerhonealpes.cnpf.fr/data/guide_des_aides_os_nouveau_programmeregion_2018.pdf

Si vous souhaitez plus de renseignements pour savoir si vous êtes éligible ou pour toute demande d’accompagnement afin d’obtenir ces aides, n’hésitez pas à me contacter.

La gestion environnementale des forêts

La gestion environnementale des forêts

La forêt, un milieu naturel ? Bien sur, mais la biodiversité, ça se travaille…

Si les forêts sont globalement des habitats pour de nombreuses espèces végétales et animales, la gestion effectuée modifie l’écosystème forestier. Le prélèvement de bois n’est toutefois pas incompatible avec un haut niveau de biodiversité.

C’est pourquoi, le Parc Naturel Régional du Livradois-Forez m’a missionné sur l’été 2018 pour la rédaction d’un guide de sylviculture à haute valeur environnementale, en partenariat avec le CRPF et l’Office National des Forêts. Ce travail visait notamment à améliorer la sylviculture en faveur de deux espèces emblématiques des forêts de ce secteur : la chouette de Tengmalm et la Chevêchette d’Europe. Or, ces deux espèces étant des « espèces parapluie », leur préservation repose sur une amélioration globale de l’écosystème forestier.

Le résultat de ce travail est maintenant disponible sur le site internet du PNR du Livradois-Forez à l’adresse suivante : http://www.parc-livradois-forez.org/wp-content/uploads/2018/09/livret-foret-ParcLF-web.pdf

La rédaction de ce document a été pour moi l’occasion de coucher sur le papier l’ensemble des points d’attention et des évolutions de pratiques qui permettent d’améliorer la biodiversité d’une parcelle forestière tout en maintenant un objectif de production.

Ce document doit permettre au propriétaire de pouvoir prendre aux réflexions sur les orientations à donner à sa forêt pour alimenter les échanges avec son gestionnaire. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions !

Une expertise forestière : pourquoi ? comment ?

Une expertise forestière : pourquoi ? comment ?

Une parcelle de pins sylvestres qui peut vite atteindre quelques milliers d’euros par hectare…

L’expertise forestière, c’est l’évaluation de la valeur économique d’une parcelle ou d’une propriété forestière.

Pour beaucoup d’entre nous, la forêt est avant tout un élément du patrimoine familial, comprenant une « valeur affective ». Mais dans son aspect productif de bois, la forêt constitue un capital. En effet, même un hectare de « mauvais pins » peut atteindre une valeur se comptant en milliers d’euros !

 

Dès lors, l’expertise forestière est souvent nécessaire dans le cadre :

  1. d’une succession (sous estimer la valeur de votre bien forestier peut vous attirer des ennuis fiscaux, la surévaluer vous fait dépenser plus de charges que nécessaire),
  2. d’une vente (pour éviter de brader votre bien),
  3. d’un achat (pour acquérir une parcelle à sa juste valeur)

 

De nombreuses personnes se contentent d’évaluer la valeur des bois présents. Or, il faut aussi tenir compte de la « valeur d’avenir« . L’exemple le plus parlant est le suivant :

Une plantation de résineux de 20 ans présente souvent une valeur de bois quasi nulle. Par contre, 10 ans plus tard, elle entre en production et permet de dégager un fort revenu… Cette parcelle présente donc une « valeur d’avenir » importante.

Ce graphique illustre l’évolution de la valeur d’une plantation dans le temps : pendant la croissance du peuplement, la valeur du bois présent (en orange) est inférieure à la valeur réelle du peuplement. La valeur d’avenir (en vert) vient s’y ajouter pour donner la valeur technique de la propriété.

Cet exemple est le plus extrême. Néanmoins, toute forêt n’ayant pas atteint le diamètre d’exploitabilité des bois présente une valeur d’attente non négligeable. Couper les bois avant leur terme c’est donc sacrifier un partie du capital de sa forêt.

 

L’évaluation de la valeur technique d’une parcelle permet donc de bien comprendre comment valoriser au mieux son patrimoine. Pour les propriétés non dotées de Plans de Gestion, c’est l’occasion de faire le point sur les revenus possibles dans les années à venir :

  1. Évaluation de l’itinéraire sylvicole idéal, tenant compte de vos attentes (financières et affectives) ;
  2. Le cas échéant, définition d’un âge d’exploitabilité optimal ;
  3. Réalisation d’un planning d’éclaircies et de coupe optimisant la valorisation de la propriété.

 

Enfin, l’expertise prend en considération les éléments venant influencer les conditions de la vente ou de la jouissance sur une propriété : la présence d’une indivision, l’empressement d’un propriétaire à vendre ou encore l’intérêt d’un voisin pour agrandir sa propre parcelle vont influencer positivement ou négativement la valeur réelle de la propriété. Cette étape permet de passer de la « valeur technique » à la « valeur vénale » d’une parcelle, c’est à dire au prix réel de votre forêt.

 

Réaliser une expertise, c’est donc dépenser de l’argent pour mieux en gagner par la suite. En fonction de votre demande et la situation de votre propriété (surface, essences, situation patrimoniale, etc.), je vous proposerai une prestation adaptée à vos besoins allant de l’évaluation sommaire à l’inventaire de l’ensemble des bois.

+ 3000 € sur une vente de bois !

+ 3000 € sur une vente de bois !

Courant mai, un scieur a proposé la somme de 2000 euros pour racheter les bois d’une petite plantation d’épicéa sinistrée par la tempête Zeus du 6 mars dernier. La propriétaire m’a donc contacté pour savoir si ce prix était correct.

Après visite, j’ai pu constater un volume important et une qualité plus que correcte, et que le prix pouvait être revu à la hausse. Avec l’accord de la propriétaire, j’ai procédé à la mise aux enchères de ces bois via la vente de printemps des experts forestiers du secteur.

Au final, ce lot de bois a été vendu à 5400€, justifiant amplement le passage par un professionnel indépendant pour maximiser le prix de vente… Un bon exemple pour tous les propriétaires de petites parcelles de résineux en Haute Loire !

Expertise forestière dans le Vivarais

Expertise forestière dans le Vivarais

Courant mai, j’ai effectué l’expertise d’une propriété située dans le Vivarais. Une magnifique futaie de sapin pectiné où le potentiel de production ne manque pas !

Cette sapinière est assez dense, ce qui lui donne une valeur importante, malgré la faiblesse actuelle du marché du sapin.

Mais surtout, cette forêt se prête bien à une sylviculture irrégulière, où il sera possible de prélever régulièrement des bois sans avoir à replanter, le sapin régénérant bien sous lui même.